Edito septembre 2019

Effervescence dans les réseaux le 11 septembre dernier ; les courriels se croisaient parmi les acteurs de l’ESS bretons pour relayer des articles annonçant que :

« Le groupe d’économie sociale et solidaire SOS va lancer jeudi 12 septembre 2019 un appel à projets auprès de 32.000 communes afin de créer ou reprendre 1.000 cafés en milieu rural, a annoncé le 11 septembre son président, Jean-Marc Borello.

Cette initiative est soutenue par le gouvernement dans le cadre de « l’agenda rural » voulu par Emmanuel Macron à l’issue du Grand Débat, et qui sera détaillé par Édouard Philippe le 20 septembre lors du congrès des maires ruraux dans le Nord. Elle est destinée aux villes et villages de moins de 3.500 habitants afin de répondre au « sentiment d’abandon », « de délaissement » de certains territoires, mis en exergue lors de la crise des gilets jaunes, selon Jean-Marc Borello ».

Le charismatique président travaille en effet avec nos gouvernants pour contribuer au développement de l’ESS en France et il ne manque pas une occasion de promouvoir le succès de son groupe : 35 ans d’existence, 18 000 salariéEs, 550 établissements et services, 1,7 millions de bénéficiaires par an sur 44 pays, 950 000 000€ de CA…

Les acteurs de terrain de l’ESS, et notamment en milieu rural, qui portent des projets modestes, initiatives citoyennes en lien direct avec leur territoire, ne manquent pas d’interroger une telle représentation d’un succès qui veut rivaliser avec les « leaders » de l’économie conventionnelle et selon leurs critères.

D’ailleurs, le calendrier nous en offre une démonstration puisque le samedi 28 septembre aura lieu à Langouët, le premier « Forum régional des cafés collectifs de proximité » au cours duquel on pourra découvrir des aventures associatives et coopératives portées par des collectifs, parfois soutenus par les collectivités publiques mais reposant toujours sur une essentielle dynamique d’engagement direct qui exprime un politique vécu au niveau local et donc enraciné.