Il y a peu, les paisibles rues de Ploërmel se sont animées. À l’initiative d’un collectif regroupant des citoyennes et citoyens du territoire, les « Déambulateurs 56 », et de l’organisation intersyndicale elles se sont remplies comme celles des grandes villes.
Il ne s’agissait pas d’un événement festif, encore que… car on ressentait chez ces personnes rassemblées une certaine joie à se retrouver dans l’espace public pour s’y exprimer collectivement comme le permet la démocratie.
Il s’agissait de répondre à un appel qui allait au-delà de celui des structures organisatrices. Car c’est bien le sens, étymologique, de toute provocation et le projet de réforme des retraites s’y apparente.
Mais c’est aussi un élément déclencheur, cette fameuse goutte d’eau qui libère une parole trop longtemps contenue sur tellement d’autres évolutions qui, remettant en cause les solidarités et l’intérêt général, pénalisent le plus grand nombre et précarisent le quotidien de plus en plus de personnes.
Pour qualifier ces moments, on parlait dans le temps d’émotions collectives et l’expression correspond bien au sentiment qui mobilise les groupes et les met en mouvement, au sens propre.
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