[Ciné Rencontre « Loup y es-tu? » ]
Vendredi 8 décembre 20h45 Cinélac Ploërmel
Orga : Les passeurs d’images
Tarif : 7 €
Vendredi 8 décembre 20h45 Cinélac Ploërmel
Orga : Les passeurs d’images
Vidéo de présentation (2021) : https://www.youtube.com/watch?v=40Gku2Np8eY
Ce 1er Blabla de l’année 2024 nous permettra d’échanger autour du thème : « Confier ses enfants : une aventure ? ! » De la toute petite enfance, aux séjours de vacances en passant par la formation des animateur.ices, c’est tout un univers qui se construit autour des enfants et des jeunes. Qu’est ce qui guide véritablement les choix des parents? La proximité, le coût, les principes pédagogiques..? Venez témoigner de votre expérience, apporter vos connaissances ou vos interrogations!
Animé par ESS’entiel Ploërmel, organisé en partenariat avec Timbre FM, La Grange aux livres et le Champ Commun !
Thimothée Duverger a fait paraître en février 2023 dans la collection Repères un petit ouvrage intitulé « l’Économie sociale et solidaire ». C’est un écrit à la fois riche et synthétique, passionnant comme les autres publications de l’auteur. [En vente bien évidemment à « La Grange aux Livres », librairie coopérative généraliste à Augan !]
Nous vous proposons aujourd’hui un extrait de cet ouvrage qui nous paraît particulièrement intéressant au moment où l’on parle de plus en plus d’une soi-disant nécessité d’ouvrir l’ESS à des entreprises conventionnelles et les amener ainsi vers des pratiques plus vertueuses.
Il y montre comment se construit ainsi, avec les « entreprises à mission » ou l’idée d’un «capitalisme d’intérêt général », un mouvement de nature à remettre en cause l’ESS elle-même. En tout cas, c’est son engagement politique qui est en fait visé et pour nous qui soutenons l’idée d’une ESS militante, héritière vigilante des luttes qui l’ont fondée, c’est proprement inconcevable.
La loi Pacte (2019) est la première réforme de la définition de l’entreprise depuis 1804. Il s’agissait alors de « partager le bénéfice » dans l’« intérêt commun des associés ». Il est désormais stipulé qu’elle « est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ». Plus encore, « l’article 1835 permet l’adoption d’une « raison d’être ».
Comme l’écrit Timothée Duverger, « cette notion ne consiste pas à préciser la finalité de l’entreprise mais les valeurs sur lesquelles s’appuie son fonctionnement et les moyens qu’elle y consacre ». Une entreprise dotée d’une raison d’être peut aussi prendre la qualité de « société à mission ». Cela implique qu’elle précise dans ses statuts un ou plusieurs objectifs sociaux ou environnementaux ».
L’auteur relève cependant l’« absence paradoxale du modèle de l’ESS » dans ces dispositifs :
« Le rapport Notat – Senard de 2018 qui a inspiré ces mesures, paraît même la discréditer : « Si l’économie sociale et solidaire a constitué une « troisième voie » entre l’action publique et l’économie de marché, il semble qu’une autre voie puisse se dessiner, celle d’une économie responsable, parvenant à concilier le but lucratif et la prise en compte des impacts sociaux et environnementaux ».
[…] Le rapport Notat – Senard écarte ainsi les modèles de l’ESS car ils limitent la rémunération du capital. Des organisations de l’ESS, notamment certaines mutuelles (Harmonie mutuelle, Maif…) et banques (Crédit mutuel, Alliance fédérale…), ont cependant pris la qualité de sociétés à mission. Le directeur général de la Maif, Pascal Demurger, porte ainsi la vision d’une « entreprise politique », chargée de répondre aux enjeux de société à travers son activité. Selon lui, « s’il fixe des règles de gouvernance, le statut mutualiste ne préjuge en rien des choix de gestion qui seront opérés. Même le principe de non-lucrativité et l’absence de dividendes ne garantissent pas contre la tentation d’augmenter les profits à leur maximum possible. […]
Enfin, certains appellent à un dépassement de l’ESS, à l’instar de Jean-Marc Borello, président du directoire du Groupe SOS et fondateur du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves). SOS est un groupe associatif intervenant dans le domaine de l’action sociale et médico-sociale et réalisant un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros en 2019, dont le modèle repose sur la mutualisation des fonctions supports, l’absorption des associations en difficulté et le recours aux marchés publics dans un contexte d’externalisation croissante des missions de service public [Gérôme, 2014]. Jean-Marc Borello propose un « capitalisme d’intérêt général » consistant à généraliser la concurrence et à évaluer l’efficacité des organisations, quel que soit leur statut, en fonction de leur impact social. Il en conclut à la dilution de l’ESS au profit d’une entreprise d’intérêt général articulant l’initiative privée lucrative et la finalité d’intérêt général [Borello, 2017]. Il appartiendrait donc au marché de résoudre lui-même les problèmes qu’il crée, l’État devenant un simple acteur parmi d’autres.
De la sorte, si les sociétés à mission changent le logiciel de l’engagement, celui-ci passant d’une logique philanthropique à une logique de responsabilité envers la communauté, elles évitent de traiter le double problème du partage de la valeur et du partage du pouvoir au sein de l’entreprise.
Timothée Duverger, L’économie sociale et solidaire, Paris, La Découverte Coll. Repères, 2023, p.89-92
Samedi 4 novembre 14h30 au Champ Commun, 1 rue du Clos Bily à Augan.
Table ronde animée par Antoine MALIVEL, compagnon du réseau REPAS* au Champ Commun, avec :
Maëlla NAËL autrice de « Fermes collectives, le guide (très) pratique » éd. France Agricole, 2022
Kevin CERTENAIS auteur de « Régime général, pour une sécurité sociale de l’alimentation » éd. Riot édition, 2022
Cécile CARRÉ de l’ELFE (Épicerie Locale Favorisant l’Entraide) à Mauron
Benjamin FREZEL de la Ferme de Trévéro à Sérent
Orga. Le Champ Commun, ESS’entiel Ploërmel, La Grange aux livres (stand librairie sur site)
Infos : contact@essentiel-ploermel.fr / Antoine Malivel : 06 77 70 87 68
Il y a juste 50 ans, Ernst Friedrich Schumacher, économiste britannique, faisait paraître « Small Is Beautiful », un ouvrage qui s’inscrivait dans la suite et l’esprit du rapport Meadows, paru en 1971 et intitulé « Les limites de la croissance » dans sa traduction française.
En 1974, dans son discours de réception du prix Nobel d’économie, Friedrich von Hayek qui deviendra le mentor de Margaret Thatcher et Ronald Reagan pour l’installation et la domination dramatique de l’ultralibéralisme disait :
« L’immense publicité donnée récemment par les médias à un rapport qui se prononçait au nom de la science sur les limites de la croissance, et le silence de ces mêmes médias sur la critique dévastatrice que ce rapport a reçu de la part des experts compétents, doivent forcément inspirer une certaine appréhension quant à l’exploitation dont le prestige de la science peut être l’objet ».
Il n’était alors pas le seul à mettre en doute les conclusions proposées par le rapport Meadows et les « Trente glorieuses » incitaient à croire qu’une certaine idée du progrès était infinie.
Mais il suffit de ne reprendre qu’une citation de l’ouvrage de Schumacher pour se rendre compte que ces chercheurs avaient raison :
« Il y a quelques sagesses dans la petitesse, ne serait-ce que eu égard à la petitesse et à l’éparpillement du savoir humain, qui repose sur l’expérience bien plus que sur la compréhension. Le pire des dangers vient invariablement de l’application brutale, sur une grande échelle, d’un savoir partiel, comme nous en sommes journellement les témoins avec l’énergie nucléaire, la chimie nouvelle en agriculture, la technologie des transports et d’innombrables d’autres choses encore1 ».
Voilà pourquoi nous pensons que l’économie sociale et solidaire ne doit pas seulement s’inquiéter de ses statuts juridiques et de son développement sauf à dire que son esprit doit s’incarner dans la multiplication d’unités modestes, responsables à tous les sens du terme, reliées entre elles et désireuses d’agir pour changer les logiciels qui nous gouvernent.
1 Ernst Friedrich Schumacher, Small Is Beautiful – Une société à la mesure de l’homme, Paris, Contretemps Seuil, 1978, p.36.
Mercredi 25 octobre au Champ Commun, 1 rue du Clos Bily à Augan de 19h30 à 21h.
Finances solidaires : les 40 ans des CIGALES !
A l’occasion de l’anniversaire des Clubs d’Investisseur-se-s pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire, nous vous proposons une soirée dédiée à la finance solidaire en présence de témoins : représentant.e.s des Cigales de Bretagne, de CIGALES locales, de représentant.e.s de la NEF et d’ATTAC.
En partenariat avec Timbre FM et la Grange aux Livres.
Nous vous donnons rendez-vous pour un deuxième Café Kavaz, mardi 17 octobre de 10h à 12h, au bar du Champ Commun à Augan. Venez discuter « bifurcation », avec des personnes qui sont tentées, vivent ou ont vécu une expérience de reconversion. Nous partagerons nos idées et contacts pour s’entraider dans cette démarche.
Inscriptions par email ou téléphone : contact@essentiel-ploermel.fr / 06 41 54 85 70
ESS’entiel Ploërmel, pôle de développement de l’économie sociale et solidaire du Pays de Ploërmel – Cœur de Bretagne, soutient le mouvement contre la destruction du bâtiment de la CAF à Ploërmel dans le but d’installer un Burger King.
Notre soutien à cette mobilisation est motivé notamment par :
Pour soutenir financièrement le recours en justice, vous pouvez contribuer à une collecte de fonds en ligne en suivant ce lien : https://www.helloasso.com/associations/rbh56a/collectes/ancien-site-de-la-caf-a-ploermel-pour-une-protection-juridique-a-sa-sauvegarde