Duralex… sed lex ! Et si la coopérative devenait la base de la loi économique ?

Le 26 juillet dernier, le tribunal de commerce d’Orléans, qui examinait trois offres de reprise du célèbre verrier français a choisi la proposition de Scop portée par une grande partie des 226 salariés, la direction sortante et la section CFDT de Duralex.

Cela faisait plusieurs années que l’entreprise, pourtant particulièrement réputée pour la qualité de sa production « appartenant au patrimoine français », faisait face à des difficultés qui amenèrent à son placement en redressement judiciaire fin avril. Pour parvenir à cette solution qui garantit le maintien de tous les emplois, un peu plus de 150 salarié·es se sont engagé·es dans le capital de la coopérative à hauteur de 500 euros par personne.

Ils sont donc maintenant coresponsables d’une entreprise pour laquelle ils et elles se sont battu·es, tout comme, il y a 10 ans les salarié·es de Fralib qui, après 1336 jours de lutte ont pu poursuivre leurs métiers dans le cadre de Scop-TI (Société coopérative ouvrière provençale de thés et d’infusions).

Il faut noter que le projet de reprise en Scop de Duralex n’aurait pas été possible si les collectivités locales et des organismes bancaires ne l’avaient pas soutenu. Cela prouve que contrairement à ce que pensent de nombreuses personnes, il était tout aussi solide et sérieux qu’une offre conventionnelle, en plus d’apporter des garanties sociales incomparables.

Car si les coopératives sont des entreprises « pas comme les autres », cela ne tient pas à leur activité et à sa nécessaire qualité mais au fait qu’elles ne sont pas gouvernées par le diktat exclusif de la rémunération du capital. Impliquant leurs acteurs directs dans leur gouvernance, elles recherchent en permanence un équilibre entre les résultats et la satisfaction des intérêts de toutes les parties impliquées dans une action économique et pourtant citoyenne.