[L’ELFE] L’entraide pour moteur

L’ELFE – Épicerie Locale Favorisant l’Entraide – vous le savez (peut-être), l’épicerie itinérante associative et son Car à Vrac sillonne le pays de Ploërmel depuis 2018 grâce à une formidable mobilisation bénévole, beaucoup de créativité et de la solidarité plein le réservoir. Une solidarité alimentée notamment par la caisse solidaire qui n’a jamais été autant sollicitée que ces derniers mois… Cela nous dit quoi? 

1 / qu’il faut continuer à l’alimenter en mettant en place des actions comme la prochaine soupe pop’ qui aura lieu le samedi 1er avril au Coty à Concoret

2 / qu’il faut continuer à se mobiliser collectivement : l’ELFE participe aux réflexions et groupes de travail pour une Sécurité Sociale de l’Alimentation. Si le sujet vous intéresse une rencontre est organisée le mardi 4 avril de 19h à 21h à St Léry.

3 /que les solutions sont locales (pas que mais quand même…) et qu’en rejoignant l’équipe de bénévoles on permet : de maintenir toutes les tournées régulièrement, de faire circuler les infos, l’organisation d’évènements,  d’entretenir le Car à Vrac pour qu’il continue de sillonner nos routes.

Pour en savoir plus, soutenir et / ou rejoindre l’ELFE : site Web

 

[BLABLAS de l’ESS] S’informer autrement : la bande dessinée documentaire

En avant-goût de la 3ème édition du festival de BD et illustrations Festival Formats ESS’entiel vous donne RV le 22 mars à 19h30 avec Mandragore – autrice, dessinatrice et éditrice.

Édito

Réussir dans nos entreprises paraît un objectif légitime (on pourrait dire à tout âge, à tous niveaux…), encore faut-il que le projet le soit lui-même et on en connaît que l’on ne voudrait justement pas voir réussir.
Et faut-il savoir aussi ce que l’on entend par la réussite. Est-ce un constat : celui de la réalisation d’un objectif, le fait d’atteindre un but ? Ou est-ce un sentiment : la satisfaction d’un travail bien fait, le plaisir d’un avis positif ou d’une harmonie entre des partenaires ?
Dans une perspective toute différente, directement inscrite dans l’esprit du temps : la réussite peut se définir comme le fait d’avoir dépassé, voire vaincu ses concurrents et s’estimer d’abord quantitativement.
Le domaine de l’ESS n’est pas exempt de ces approches et les exemples sont nombreux qui jaugent la réussite de projets qui s’en réclament à leur croissance exponentielle et à leur taille.
Mais peut-on réellement s’abstraire des logiques – et des dérives – de l’économie conventionnelle quand on s’approprie ses critères de fonctionnement et de succès ?
Quelle logique y a-t-il à ambitionner de devenir le plus gros d’un secteur ? Comment est-il possible, dans ces conditions de maintenir une gouvernance et une gestion humaines, impliquantes, participatives?
Une telle logique répond à celle de la globalisation économique néolibérale qui aboutit à la concentration et la standardisation des acteurs.
Quand les valeurs de l’ESS s’expriment dans l’ancrage sur un territoire, la biodiversité des initiatives et des acteurs, leurs collaborations dans un esprit de solidarité ; la question de la taille critique, celle à partir de laquelle on perd de vue ses principes devrait être un permanent point de mire.
Quelques exemples :
Le groupe VYV, « premier acteur mutualiste de santé » qui regroupe maintenant Chorum, Harmonie Mutuelle, MGEFI, MGEN, MMG, MNT, Smacl Assurances, Groupe Arcade-VYV, VYV3 et qui revendique 45 000 collaborateurs (1)  ».
Le groupe SOS, « la plus grande entreprise sociale d’Europe », qui regroupe 650 associations, entreprises sociales et établissements sociaux et médico-sociaux et emploie 22 000 salariéEs (2)  ».

 

(1) https://www.groupe-vyv.fr/
(2) https://www.groupe-sos.org

[FORMATION ENTREPRENEUR.E.S #ESS] Nouveau parcours CREOPSSe !

Le recrutement est lancé pour cette nouvelle session de formation professionnelle qui aura lieu à Augan.
Un partenariat KejalLe Champ Commun et le Pôle ESS’entiel Ploërmel

De quoi s’agit-il ?

CREOPSSe = Création Reprise d’une Entreprise, d’une Organisation ou d’un Projet Social, Solidaire, Écoresponsable, dans l’esprit de l’éducation populaire.

A qui s’adresse ce parcours ?

Que vous soyez demandeur.se.s d’emploi, salarié.e.s, porteur.se.s de projet, ce parcours de formation s’adresse à toute personne souhaitant apprendre à entreprendre ou piloter un projet (artisanat, commerce, service…) en intégrant une démarche éco-responsable, sociale et solidaire.

Durée :

Le parcours CREOPSSe est une formation complète de 855 heures proposée en deux phases successives :

Phase 1 du 3 au 19 avril 2023 : s’initier à l’entrepreneuriat de projet Social, Solidaire, Eco-responsable et formuler un projet  – 84 heures

Phase 2 du 2 mai au 9 novembre 2023 : se former pour entreprendre un projet Social, Solidaire, Eco-responsable et construire le projet – 771 heures dont 140h pour des études de terrain, des découvertes d’entreprise ou des immersions dans des structures de l’économie sociale et solidaire, 14h de tutorat projet individuel et 7h de tutorat « post-formation » par participant.e.

Pour en savoir plus, RV aux réunions d’informations collectives qui se dérouleront au Champ Commun à Augan :

  • Mercredi 8 mars  de 14h à 15h30 + une visio de 16h à 17h30
  • Jeudi 16 mars de 14h à 16h

Informations, modalités d’inscriptions etc, contactez KEJAL au 09 81 65 30 46 ou par email infoformations@kejal.fr

Plaquette de présentation : PCA_ 23_001_BROCHURE_v1-16022023

 

[Initiation à l’entraînement mental et découverte du Théâtre de l’Opprimé] Vendredi 12 mai à Augan

Une journée avec Aude Beaudouin de la Convergence des Loutres pour découvrir des méthodes permettant, au sein de nos collectifs, d’accroître nos capacités d’analyse, d’écoute et d’expression.

Vendredi 12 mai de 9h à 18h au Champ Commun à Augan – Tarif : 50€/pers

Programme :

[Facilitation graphique] Cycle printemps 2023

Vous avez participé aux journées « Initiation à la facilitation graphique » proposées par le pôle et animées par le labo l’Éclate ? Vous avez déjà des bases en facilitation graphique? Alors poursuivez votre formation en participant aux ateliers de pratique et à la formation d’approfondissement de 2 jours que nous vous proposons en mars et avril à Augan.

Ateliers de pratique, encadrés et avec matériel fourni : lundi 6 mars et/ou vendredi 24 mars de 9h à 12h – 25€/pers.

Formation facilitation graphique « approfondissement » à partir des projets des participant.e.s : jeudi 13 et vendredi 14 avril de 9h à 17h – 50€ / pers./ jour

Lieu : Le Champ Commun à Augan

Toutes les infos : Programme-cycle-FG-eclate-2023

Infos / Inscriptions : ESS’entiel Ploërmel 06 41 54 85 70 / contact@essentiel-ploermel.fr

[Les BLABLAS de l’ESS] Facile d’être une femme en agriculture?

Mercredi 22 février à 19h30, rendez-vous avec ESS’entiel Ploërmel, Timbre FM et la Grange aux livres au Champ Commun à Augan pour un nouveau Blabla autour de la question « Facile d’être une femme en agriculture?« 

Soyez nombreuses à venir partager vos expériences et vos avis, au côté de notre témoin, Soazig LE BOT de la ferme de Brémelin.

Entrée libre.

[Assemblée Générale] ESS’entiel Ploërmel – Mardi 7 mars à 19h30 – Augan

Nous vous invitons à participer à l’Assemblée Générale ordinaire 2022 qui se tiendra le mardi 7 mars à 19h30 au Champ Commun à Augan.

Au programme :

  • Rapport moral
  • Rapport d’activité
  • Rapport financier
  • Orientations 2023
  • Élection de la coprésidence

Pour votre adhésion 2023, c’est par ici : CLIC !

Merci de nous confirmer votre participation par email avant le 28 février : contact@essentiel-ploermel.fr

C’est réparé !

Newsletter, site web, messagerie… tout fonctionne à nouveau, après des mois de pannes diverses et variées. Nos outils numériques sont désormais hébergés par la coopérative OUVATON. Pour démêler tout ça, nous avons fait appel à DerwennSoft, entreprise locale que nous remercions pour sa patience, écoute et pédagogie !

Une newsletter « un peu perso » aujourd’hui mais nous reprendrons vite nos bonnes habitudes en diffusant vos actus, n’hésitez pas à nous les transmettre : contact@essentiel-ploermel.fr

 

 

 

Édito : ESS’entiel Ploërmel soutient la mobilisation contre la réforme des retraites

Il y a peu, les paisibles rues de Ploërmel se sont animées. À l’initiative d’un collectif regroupant des citoyennes et citoyens du territoire, les « Déambulateurs 56 », et de l’organisation intersyndicale elles se sont remplies comme celles des grandes villes.

Il ne s’agissait pas d’un événement festif, encore que… car on ressentait chez ces personnes rassemblées une certaine joie à se retrouver dans l’espace public pour s’y exprimer collectivement comme le permet la démocratie.

Il s’agissait de répondre à un appel qui allait au-delà de celui des structures organisatrices. Car c’est bien le sens, étymologique, de toute provocation et le projet de réforme des retraites s’y apparente.

Mais c’est aussi un élément déclencheur, cette fameuse goutte d’eau qui libère une parole trop longtemps contenue sur tellement d’autres évolutions qui, remettant en cause les solidarités et l’intérêt général, pénalisent le plus grand nombre et précarisent le quotidien de plus en plus de personnes.

Pour qualifier ces moments, on parlait dans le temps d’émotions collectives et l’expression correspond bien au sentiment qui mobilise les groupes et les met en mouvement, au sens propre.

Ce que l’on sait de la réforme des retraites nous laisse anticiper qu’elle sera loin d’améliorer une situation déjà insatisfaisante. Celle des femmes par exemple, enfin alignée sur celle des hommes, sera tout aussi insatisfaisante.

Si le recul de l’âge de départ à la retraite est si sensible, c’est bien qu’il y a de nombreux emplois que l’on doit se résoudre à accepter pour vivre et faire vivre sa famille. Pénibles physiquement et psychologiquement, ils usent les corps avant l’âge pour des salaires le plus souvent indécents.

Oui, il est légitime de parler d’indécence quand les arguments invoqués pour exiger ces limitations reposent sur la prévision d’un déficit à terme pour ce service public qui faisait partie des ambitions du programme du Conseil National de la Résistance.

On peut débattre de l’existence ou de l’ampleur d’un éventuel déficit mais, serait-il grand qu’il n’aurait encore rien à voir avec les subventions accordées aux entreprises privées et, indirectement, leurs actionnaires. Indécence à nouveau.

Il y aurait encore tellement d’arguments pour interroger cette remise en cause de ce qui n’est même plus considéré comme un droit mais comme un avantage.

Alors, quand arrive le temps du carnaval, il n’est pas étonnant que s’exprime la « révolte des gueux ». Et si les conditions de vie, l’inflation, le renchérissement des énergies et quantité d’autres éléments factuels font également déborder le vase, on ne saurait ignorer parmi les motivations de chacune et chacun, l’incertitude de l’avenir, l’éco-anxiété face à la crise climatique : une sourde impression d’impuissance personnelle…

Pour une fois, au lieu d’un repli individuel et fataliste, c’est un mouvement collectif qui s’exprime au grand jour et celles et ceux qui y prennent part trouvent leur énergie dans le fait qu’ils assument ensemble leur place dans le débat public.

Alors que les logiques financières et spéculatives de la globalisation entérinent la domination outrecuidante des marchés et la virtualisation des échanges, c’est une déshumanisation qui est à l’œuvre et ce que l’on percevait depuis longtemps se concrétise progressivement : la consécration d’une « overclass » vivant aux dépends d’un sous-prolétariat de plus en plus nombreux et de plus en plus sacrifié.

Si nous ne voulons pas que ce scénario d’exploitation infinie de la nature et des êtres humains constitue notre futur exclusif, il nous semble temps de revenir aux origines des principes de l’économie sociale qui sont également nés dans les luttes ouvrières du XIXe siècle contre un capitalisme déjà triomphant.