Rendez-vous avec l’Économie Sociale et Solidaire

A travers ce rendez-vous radiophonique, il s’agit de mieux comprendre ce qu’est cette économie, de rencontrer et donner la parole aux acteurs du territoire, de mettre en lumière (et en sons!) les initiatives du coin, en lien avec la

crée par ESS’entiel sur le Pays de Ploërmel.

Pour en savoir plus, c’est là :

https://essentiel-ploermel.fr/ ou sur Facebook

[Édito de mars 2024 ]

Thimothée Duverger a fait paraître en février dernier dans la collection Repères un petit ouvrage
intitulé « l’Économie sociale et solidaire ». C’est un écrit à la fois riche et synthétique, passionnant
comme les autres publications de l’auteur.
Nous vous proposons aujourd’hui un extrait de cet ouvrage qui nous paraît particulièrement intéressant
au moment où l’on parle de plus en plus d’une soi-disant nécessité d’ouvrir l’ESS à des entreprises
conventionnelles et les amener ainsi vers des pratiques plus vertueuses.
Il y montre comment se construit ainsi, avec les « entreprises à mission » ou l’idée d’un « capitalisme
d’intérêt général », un mouvement de nature à remettre en cause l’ESS elle-même. En tout cas, c’est
son engagement politique qui est en fait visé et pour nous qui soutenons l’idée d’une ESS militante,
héritière vigilante des luttes qui l’ont fondée, c’est proprement inconcevable.
La loi Pacte (2019) est la première réforme de la définition de l’entreprise depuis 1804. Il s’agissait
alors de « partager le bénéfice » dans l’« intérêt commun des associés ». Il est désormais stipulé
qu’elle « est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et
environnementaux de son activité ». Plus encore, « l’article 1835 permet l’adoption d’une « raison
d’être ».
Comme l’écrit Timothée Duverger, « cette notion ne consiste pas à préciser la finalité de l’entreprise
mais les valeurs sur lesquelles s’appuie son fonctionnement et les moyens qu’elle y consacre ». Une
entreprise dotée d’une raison d’être peut aussi prendre la qualité de « société à mission ». Cela
implique qu’elle précise dans ses statuts un ou plusieurs objectifs sociaux ou environnementaux ».
L’auteur relève cependant l’« absence paradoxale du modèle de l’ESS » dans ces dispositifs :
« Le rapport Notat – Senard de 2018 qui a inspiré ces mesures, paraît même la discréditer : « Si
l’économie sociale et solidaire a constitué une « troisième voie » entre l’action publique et l’économie
de marché, il semble qu’une autre voie puisse se dessiner, celle d’une économie responsable,
parvenant à concilier le but lucratif et la prise en compte des impacts sociaux et environnementaux ».
[…] Le rapport Notat – Senard écarte ainsi les modèles de l’ESS car ils limitent la rémunération du
capital.
Des organisations de l’ESS, notamment certaines mutuelles (Harmonie mutuelle, Maif…) et banques
(Crédit mutuel, Alliance fédérale…), ont cependant pris la qualité de sociétés à mission. Le directeur
général de la Maif, Pascal Demurger, porte ainsi la vision d’une « entreprise politique », chargée de
répondre aux enjeux de société à travers son activité. Selon lui, « s’il fixe des règles de gouvernance,
le statut mutualiste ne préjuge en rien des choix de gestion qui seront opérés. Même le principe de
non-lucrativité et l’absence de dividendes ne garantissent pas contre la tentation d’augmenter les
profits à leur maximum possible. […]
Enfin, certains appellent à un dépassement de l’ESS, à l’instar de Jean-Marc Borello, président du
directoire du Groupe SOS et fondateur du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves). SOS est un
groupe associatif intervenant dans le domaine de l’action sociale et médico-sociale et réalisant un
chiffre d’affaires d’un milliard d’euros en 2019, dont le modèle repose sur la mutualisation des
fonctions supports, l’absorption des associations en difficulté et le recours aux marchés publics dans
un contexte d’externalisation croissante des missions de service public [Gérôme, 2014]. Jean-Marc
Borello propose un « capitalisme d’intérêt général » consistant à généraliser la concurrence et à
évaluer l’efficacité des organisations, quel que soit leur statut, en fonction de leur impact social. Il en
conclut à la dilution de l’ESS au profit d’une entreprise d’intérêt général articulant l’initiative privée
lucrative et la finalité d’intérêt général [Borello, 2017]. Il appartiendrait donc au marché de résoudre
lui-même les problèmes qu’il crée, l’État devenant un simple acteur parmi d’autres.

[FORMATS #3] Festival BD et Illustrations, 20 avril Augan

Depuis 2021, l’association La Bande FM et ses partenaires organisent le Festival FORMATS, les rencontres de la BD et de l’Illustration.

Le Festival FORMATS c’est un Village BD & Illustration où retrouver :

Des Auteur-e-s / Dessinat-eur-rice-s de BD-  Des Illustrat-eur-rice-s – Des Artisan-e-s (sérigraphie, linogravure…)

Des maisons d’édition – Une librairie – Des Tatoueur.euse-s …

Mais aussi :

Des Expositions – Des Ateliers dans les écoles du village – Une résidence d’artiste – Du direct Radio – Des concerts…

RV Place de la Liberté 56800 AUGAN  le  SAMEDI 20 AVRIL 2024

=> Horaires : de 13h à 20h (Village BD+Expos) – de 20H30 à 01H (Concert)

https://festivalformats.wixsite.com/festival-formats—b

[Média local] www.deambulaterre.org

Le journal citoyen en ligne est né du mouvement des Déambulateurs 56 constitué pendant l’opposition à la contre-réforme des retraites du gouvernement Macron. Toujours uni.e.s, sur le territoire de Ploërmel et ses alentours, le collectif continue à lutter localement pour un monde meilleur.

« Si nous sommes pluriel.le.s et que nos convictions politiques sont diverses, nous partageons des valeurs essentielles : l’égalité et la solidarité. Lutter pour nos droits sociaux et pour le maintien de services publics de qualité et de proximité fait partie de nos objectifs historiques communs.« 

Indépendant, contributif et vivant, nous vous invitons à visiter ce nouveau média local : www.deambulaterre.org

DIFFUSION

Rendez-vous tous les derniers mercredis du mois dans un café associatif ou coopératif du territoire !

L’ESS, c’est avant tout des valeurs ! ce sont des rencontres qui ont du sens ! c’est une aventure collective ! c‘est un projet d’Education Populaire politique !